Un super merci pour votre enquête entomologique.
Ca fait plus d'un an que je cherchais l'origine des piqûres qui me faisaient un mal de chien.
Je pensais que c'était un moustique, mais alors, un super moustique qui ne respectait pas la posologie habituelle parce que les piqûres se tranformaient en cloques géantes, vraiment très douloureuses et duraient trois ou quatre jours, avec des traces persistant une quinzaine.
Un jour, ou plutôt un matin, je vois une toute petite bestiole noire et allongée sur mon lit. (la phrase est mal tournée, je devrais dire : je vois, sur mon lit, une toute petite bestiole noire et allongée.) Je me dis alors : je ne connais pas cette petite bête mais ça n'est sûrement pas ça qui pique, ça se saurait !
Alors, par curiosité, je la pose sur ma main et je l'observe de près : il ne lui a fallu que quelques instants pour se cambrer, recourber son abdomen vers le bas et plonger son aiguillon dans ma peau. Je ressentis de suite la douleur. Ca y est, je tenais le responsable ! Effectivement, la piqûre se transformait lentement en une cloque douloureuse.
Pris en flagrant délit, le coupable fut, sans autre forme de procès, jeté en garde à vue dans un petit bocal en verre, en attendant le résultat de mes recherches sur internet. Mais hélas, je ne trouvais aucune fiche signalétique sur cet individu qui semblait ne jamais avoir été fiché au grand banditisme des insectes.
Ne disposant que d'un portrait robot, je faisait le tour des sites entomologistes, mais sans résultat. L'enquête piétinait et j'abandonnais l'affaire. Je tenais le coupable, c'était déjà pas mal. ( Il est toujours dans le bocal, l'air momifié.)
Je passais ma chambre à l'insecticide et le tour était joué. Mais ces mesures coercitives et radicales qui consistent à nettoyer la racaille au karcher ne sont qu'éphémères. Pas plus tard que ce matin, rebelotte ! Deux énormes cloques sur le dos et le bras ! Je scrute mon lit et bingo! : encore une de ces satanées bestioles ! Mise de suite dans un bocal par jurisprudence, je reitérais mes demandes d'informations sur le net.
Après une bonne heure de recherches appronfondies, c'est là que j'ai enfin trouvé, vraiment par hasard, alors que je n'y croyais plus, votre enquête.
J'avais de suite reconnu le portrait robot. Maintenant, grâce à vous, je sais tout de ce scléroderme. Et je comprends mieux sa présence dans ma chambre car les deux tables de nuit sont en pin et sont envahies et trouées par des "bête à bois", plus exactement, des cérambycinés. Tout est clair. Bon sang, mais c'est bien sûr !
Encore un grand merci pour la diffusion de votre enquête haletante !
Stéphane (de Marseille).